Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Et si le papier était un jour… interdit ?

    Pierre Fuzeau, Coprésident et cofondateur du groupe Serda Archimag

     - Facilities, site du Facility management

    Se pourrait-il que nous nous retrouvions un jour au pied du mur, confrontés à l’obligation impérative de voir disparaître l’usage du papier ? Au point que le support papier pour l’information devienne "interdit" au bénéfice du support numérique ?

    Loin de nous l’idée d’annoncer une quelconque prophétie catastrophique. Mais c’est un fait : le cycle de vie de la production, de l’usage, du stockage et du recyclage du papier est plus émissif en GES que le numérique. Pour preuve, selon le référentiel des 21 indicateurs de la dématérialisation responsable, une lettre recommandée papier émet en valeur basse 35 grammes en équivalent CO2 (gCO2eq), contre 12 pour son homologue électronique.

    Néanmoins, le véritable coût écologique du numérique est loin d'être anodin. Il y a tout d'abord le coût énergétique lié à la chaîne de fabrication, de distribution et de gestion de la fin de vie des appareils qui permettent l'affichage (écrans d'ordinateur, tablettes et smartphones). Il faut également tenir compte de l'électricité consommée pour le stockage des données dans des mégas centres (data center) et l'utilisation des périphériques d'affichage. En plus de la consommation en électricité qui ne cesse d’augmenter au fil des années, la fabrication des appareils numériques requiert des matériaux difficilement recyclables comme des métaux rares ou des plastiques (l'extraction des métaux rares est particulièrement polluante).

    Il faut par ailleurs prendre conscience que le support de l’information physique ne sera pas remplacé par les données numériques automatiquement. Il restera donc cumulatif, avec pour conséquence le maintien des moyens de production...

    Lire la suite
  • Vous n'achetez pas des boulons

    Bénédicte Joubert, DG déléguée Samsic FM et Administratrice du Sypemi

     - Facilities, site du Facility management

    Derrière ce titre au parfum volontairement provocateur, le constat un peu amer par les professionnels du Facility Management (FM) de quelques pratiques achats encore en décalage avec la réalité économique et sociale du secteur, et d’une grande disparité des pratiques en matière de mise en place de contrats de FM.

    Se saisissant du sujet, le SYPEMI (Syndicat professionnel des prestataires des activités multitechniques, multiservices et FM immobilier) présente aujourd’hui un « Guide des Achats Responsables » sur les meilleures conditions de réalisation d’un contrat FM.

    Construit à partir de 10 cas d’usage (phase de due diligence, durée des contrats, révision des prix, revalorisation économique, plafond d’assurance, résiliation des marchés...) il propose un cadre concret résolument engagé vers les clients du FM, porteur de transparence, d’équilibre et de valeur ajoutée.

    Vertueux, pour alerter et guider les utilisateurs, leurs fonctions juridiques et leurs fonctions achats en esquissant des axes pour une démarche achat équilibrée, apte à prendre en compte les réalités économiques du FM.

    Durable, en inscrivant les relations dans le temps, par un dialogue ouvert et sincère, capable d’offrir les leviers d’investissement et de mobilisation de nos entreprises respectives.

    Responsable, puisqu’au bout du compte, les bénéficiaires directs des services fournis auront la garantie que les adhérents du SYPEMI tiendront les engagements définis (sociaux, écologiques...) au fil de leurs contrats.

    Il est par ailleurs important de souligner que les principes de ce guide s’appuient sur les recommandations de l’OID (Observatoire pour un Immobilier Durable...

    Lire la suite
  • Que faut-il retenir des baromètres des DAF et DRH 2025 ?

    José-Marie Jaeger, Fondateur et Dirigeant d'ABV Group

     - Facilities, site du Facility management

    Selon les Baromètres des DRH et DAF réalisés entre décembre 2024 et février 2025 et publiés en mars dernier, il est remarquable de constater que les priorités de leurs entreprises pour 2025 est « croissance du chiffre d’affaires, développement de la rentabilité et la profitabilité ».

    Quant aux priorités de leur fonction, ils répondent « accompagner la transformation, gérer les coûts et maintenir l’engagement des collaborateurs ».

    Pour 2025, les DRH et les DAF ont concentré la priorité de leur fonction sur l’essentiel, l’adaptation de leur entreprise à la nouvelle donne de l’environnement qui rend plus que jamais l’avenir incertain. Les autres priorités que nous constations les années précédentes ne sont pas oubliées, mais passent au second plan au moins pour cette année.

    Il est clair que tous ont compris que la situation serait difficile et qu’il fallait « resserrer les boulons », rien d’original, mais beaucoup de bon sens. Les évènements actuels leurs donnent raison. Les DAF, par exemple, cette année portent une attention toute particulière au recouvrement client, ce qui n’était pas une priorité immédiate dans le passé. Cela montre bien que les affaires sont difficiles.

    Un autre point important ressort de ces Baromètres. Bien que DAF et DRH fassent partie du COMEX pour la plus grande majorité, la pression du moment montre que les dirigeants demandent aux DRH d’intervenir sur tous les points difficiles qui relèvent du monde RH de façon pragmatique, plutôt que penser stratégie. Ils sont devenus les pompiers de l’entreprise. Devant ces difficultés, les managers se tournent vers le DRH et ses équipes pour trouver la solution. Objectivement leur mission n’est pas simple.

    Aujourd’hui, il n’est pas possible de faire un Edito sans parler d’IA. DAF et DRH en parlent et nous disent que 8% des entreprises s’estiment en avance, 40%...

    Lire la suite
  • Cette année marque la 10° édition des FM Days

    Alexandre Foatelli, Rédacteur en chef de Républik Workplace - Le Media

     - Facilities, site du Facility management

    Pour l’occasion, pas moins de 90 décideurs sont attendus les 20 & 21 mai 2025 à l’hôtel Royal Barrière de Deauville. Afin de répondre à leurs projets et leurs besoins du moment, une cinquantaine de partenaires apporteront leurs savoir-faire et leurs expertises. Entre les divers moments informels, les déjeuners, le dîner et les rendez-vous d’affaires, tous disposeront d’une agora dédiée pendant deux jours.

    Ce rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’environnement de travail et des services généraux est aussi l’occasion d’échanger, débattre et faire émerger l’intelligence collective autour des problématiques du moment, lors des dix ateliers-débats. Au programme, l’expérience collaborateur tiendra une place particulière. Des leviers pour transformer le workplace en un véritable atout de marque employeur à l’importance de l’hygiène des espaces communs dans la productivité, en passant par les tendances de la restauration, tous les composants seront passés au crible.

    Le rôle de la data et de l’IA est l’autre sujet en vogue. Nous nous interrogerons sur la manière dont l’intelligence artificielle va impacter les métiers du Facility Management, ouvrant une nouvelle ère pour l’automatisation et la robotisation. Et comment ce tandem data & IA, appliqué au FM, constitue déjà un outil incontournable au service des stratégies RSE des entreprises.

    Enfin, d’autres sessions mettront à l’honneur des thématiques peu abordées et pourtant sujettes à préoccupation et à réflexion : la sûreté globale...

    Lire la suite
  • Travailler ? Pour quoi faire ?

    Isabelle Marie de Marnix, Editrice de Facilities

     - Facilities, site du Facility management

    C’est une question que beaucoup se posent, parfois dans un moment de lassitude, parfois avec une vraie volonté de réfléchir au sens de nos vies modernes. Travailler est souvent vu comme une obligation, une contrainte quotidienne à laquelle il faut se plier pour gagner sa vie, subvenir à ses besoins – logement, alimentation, habillement – mais aussi financer ses loisirs.

    Selon le philosophe Kant, “l’homme est le seul animal qui doit travailler“, ce qui nous différencie à la fois des autres animaux qui agissent par instinct et des machines qui obéissent à des automatismes. Par le travail, concluait-il, les êtres humains accèdent à la dignité et échappent à l’ennui.

    Mais aujourd’hui, cette vision ne suffit plus à motiver un jeune qui s’apprête à entrer dans la vie active. L’ambition est toujours là, mais la notion de réussite a changé. La carrière linéaire, au sein d’une seule entreprise, de 25 à 65 ans, ne fait plus rêver. Ce qui compte désormais, ce n’est plus l’entreprise en tant que structure, mais la mission qu’elle porte, pourvu qu’elle ait du sens. L’argent garde une certaine importance, surtout dans un contexte d’incertitude sur l’avenir, mais le réflexe "travailler plus pour gagner plus" a perdu de son attrait. Le salaire reste essentiel, mais il n’est plus l’unique moteur.

    Dès qu’il en a la possibilité – par ses études, ses compétences ou ses expériences – le salarié fait valoir ses nouvelles exigences. Il veut que son travail ait du sens...

    Lire la suite