Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Océan et restauration, le temps de l’action

    Elisabeth Laville , Fondatrice d’Utopies et administratrice de B LAB France

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    Avec l’impact combiné de la surpêche, du dérèglement climatique, de la pol­lution plastique et de la destruction des habitats marins, les océans sont devenus emblématiques de la dégra­dation de la biodiversité sur la planète.

    La Convention des Nations Unies sur l’Océan qui s’est réunie en juin dernier à Nice (06), a voulu agir comme un électrochoc : nous ne pourrons pas sauver la pla­nète sans sauver l’océan, qui n’est pas seulement un réservoir de biodiversité. Il joue un rôle clé dans la régulation du climat, absorbant 30 % des émissions de CO2 et 90 % de l’excès de cha­leur généré par les activités humaines.

    La protection de l’océan passe aussi par l’évolution de la culture culinaire et alimentaire. Et par les choix des cuisiniers. Pour les restaurateurs, il est temps de faire de l’océan un combat prioritaire, d’agir sur les pra­tiques d’approvisionnement plus durables comme sur l’évolution des comportements de consommation. Cela passe par travailler avec des labels comme MSC (pêche durable) et ASC (aquaculture responsable). Depuis 2010, le pro­gramme Mr. Goodfish, lancé par le Centre National de la Mer à Boulogne-sur-Mer (62), accompagne ceux qu...

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  • Santé mentale : attention à l'effet de mode !

    Antoine Pelissolo, Professeur de psychiatrie, Inserm, Université Paris-Est

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    Érigée en « grande cause nationale » pour l’année 2025, la santé mentale sort enfin du silence dans lequel elle est plongée depuis trop longtemps, entre fausses représentations, peurs diverses ou déni plus ou moins généralisé.

    De fait, les troubles de santé mentale semblent aujourd’hui (un peu) plus faciles à évoquer dans l’espace public et dans la sphère privée, au point d’ailleurs que l’augmentation des demandes de consultations se heurte de plus en plus à l’insuffisance de l’offre dans ce domaine.

    En matière de santé mentale, il y a un « avant » et un « après » 2020, année qui a vu débuter la pandémie de Covid-19. Les souffrances psychiques qui en ont découlé, ont conduit les professionnels à sonner l’alerte, ce qui a mené à la prise de conscience collective que « nous avons tous une santé mentale » à laquelle nous devons prêter attention.

    D’après Google Trends, les requêtes internet sur la thématique «santé mentale» ont plus que doublé entre 2020 et 2024… Certains chanteurs, sportifs, ou autres personnalités semblent aussi moins réticents à évoquer ces difficultés ; on ne peut que saluer leur courage et leur rôle d’exemple pour l’ensemble de la population.

    Cependant, tout phénomène social et médiatique rapide expose à un effet de mode avec de possibles dérives et un risque de dévoiement. Déjà, on voit apparaître des expressions banalisantes au point de nous faire oublier l’essentiel, c’est-à-dire l’importance et la fréquence de souffrances et de pathologies avérées qu’il faut reconnaître, prévenir et combattre.

    Rappelons que pour l’Organisation mondiale de la santé, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux...

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  • L'IA dans l'immobilier : une histoire à écrire !

    Les fondateurs du Club IA Real Estate :K. Bensabri, (Ireas), F. Prévot (Exosynia) et S.Distel (Plume et Scène)

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    VivaTech vient de fermer ses portes, et une chose est sûre : l’intelligence artificielle (IA) y était omniprésente. Mobilité, santé, industrie, services… tous les secteurs sont en ébullition. Mais qu’en est-il de l’immobilier et du facility management ?

    Des initiatives existent, mais elles restent encore trop fragmentées. Quelques cas d’usage commencent à émerger : automatisation de la maintenance prédictive, optimisation énergétique, analyse des taux d’occupation, modélisation des flux, production assistée de documents… ou encore l’arrivée d’agents conversationnels intelligents pour faciliter l’accès à l’information et décharger les équipes support.

    Des acteurs pionniers expérimentent, mais le vaste champ de possibles est encore largement inexploité. L’IA peut pourtant : • Faire parler nos bâtiments : en structurant et fiabilisant les données, pour transformer une masse silencieuse en véritable matière première de pilotage. • Aider à décider mieux, plus vite : grâce à des outils d’analyse, de modélisation ou de prédiction, capables de soutenir les arbitrages techniques, financiers ou opérationnels. • Améliorer l’expérience usager : non pas comme une promesse marketing, mais comme une réalité tangible, ajustée en temps réel aux besoins des occupants via des assistants personnels digitaux capables de répondre 24/7 aux questions récurrentes sur les services ou les espaces de travail. • Faire évoluer nos métiers : en accompagnant les équipes vers de nouvelles postures, de nouveaux outils, de nouvelles compétences. • Encadrer l’innovation : en intégrant d’emblée les questions d’éthique, de transparence, de sobriété et d’inclusivité dans les usages que nous déployons…

    L’intelligence artificielle peut devenir un levier structurant, à condition de sortir du...

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  • Génération Z, une jeunesse en rupture avec les modèles professionnels traditionnels

    Odile Duchenne, Directrice Générale d’Actineo

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    Depuis 20 ans, tous les 2 ans, l’Ameublement français publie le Baromètre Actineo, seul baromètre récurrent sur la QVT mené auprès d’un échantillon représentatif de 1.500 actifs travaillant principalement au bureau.  La 11e édition, publiée en mars 2025, a mis en lumière une Génération Z qui  bouscule les codes établis.

     

    Près d’un Gen Z sur deux (44 %) estime que son emploi nuit à sa santé physique, et plus de la moitié (53 %) déclarent en ressentir les effets négatifs sur leur santé mentale.

    Ce malaise va de pair avec un désengagement préoccupant : 67 % des jeunes interrogés reconnaissent « faire le minimum » au travail, contre 43 % en moyenne. Cette attitude s’explique à la fois par la volonté de préserver leur équilibre de vie personnelle et par une perte de motivation : 54 % déclarent s’ennuyer régulièrement au travail, contre 32 % chez les autres générations.

    Dans ce contexte, la flexibilité devient essentielle. Le télétravail s’impose comme un facteur clé, à tel point que 64 % des membres de la Gen Z se disent prêts à quitter leur entreprise si cette possibilité leur était retirée.

    Mais au-delà du lieu de travail, c’est toute la relation à la sphère professionnelle qui évolue. La volonté de disposer de temps pour soi prend une place centrale : 33 % des Gen Z préféreraient passer à la semaine de quatre jours, même avec une baisse de salaire, et autant aimeraient pouvoir choisir librement leurs jours de présence sur site et à distance.

    Dans ce nouveau paysage, l’environnement de travail doit encore et toujours se réinventer pour devenir un véritable levier de motivation, de bien-être et d’attractivité...

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  • L'engagement RSE ne s'arrête pas aux portes de l'entreprise

    Emmanuel Poidevin, Fondateur et Directeur général d’Aproval

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    Aujourd’hui, nombres d’entreprises ont implémenté une politique RSE (Respon-sabilité Sociétale et Environnementale). Mais cet engagement ne s’arrête pas aux murs des organisations. D’après Bpifrance, 8 fournisseurs sur 10 sont désormais sollicités sur leurs pratiques sociales et environnementales. Car le niveau d’engagement RSE des fournisseurs impacte la stratégie de sourcing et l’empreinte environnementale des produits de l’entreprise.

    Pourtant d’après l’étude d’Altares, seulement 39 % des entreprises évaluent leurs fournisseurs sur le plan de la RSE. Le principal obstacle est le manque de standardisation et de leadership en matière de données : comment collecter et surtout quelles données collecter.

    Aujourd’hui la notation ESG (environnement, social et gouvernance) est le standard international d’évaluation de la performance durable des entreprises. Ces 3 piliers structurent l’ensemble des exigences de reporting et de conformité comme l’exige le directive CSRD. L’environnement avec l’empreinte carbone, la consommation d’énergie, la gestion des déchets, ou encore l’utilisation des ressources naturelles. L’aspect social notamment avec les conditions de travail, les droits de l’homme, la contribution aux communautés locales... et enfin la gouvernance, avec les pratiques de gestion, la transparence et l’éthique des affaires.

    Chaque secteur doit adapter ses actions aux spécificités de sa chaîne de valeur. Parfois l’enjeu sera plus l’aspect social qu’environnemental et vice-versa. L’enjeu aujourd’hui est d’avoir accès à ces informations et de les agréger facilement. Cela peut être long et coûteux...

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