Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • RE 2020 : à quoi ressembleront nos bureaux ?

    Pascal Jean, Président fondateur de Mutek Conseils

     - Facilities, site du Facility management Depuis juillet 2023, la construction des immeubles de bureau doit respecter les exigences de la réglementation environnementale RE 2020. Dans la continuité des normes qui se sont succédé depuis le choc pétrolier de 1973, cette réglementation ajoute de nouvelles exigences environnementales qui changeront fondamentalement la manière de construire nos futurs bureaux. La première des nouveautés est d’imposer des limites aux quantités de carbone émises pendant toute la phase de vie du nouvel immeuble, de l’extraction de ses matériaux à leur mise en décharge. Un calcul en Analyse de Cycle de Vie, dont le principe était déjà inscrit dans l’expérimentation E+C-, invitera fortement à utiliser des produits biosourcés (laine, chanvre, paille…) ou géosourcés (pierre, terre cuite…) comme des matériaux issus du recyclage. Mais la RE 2020 va plus loin car elle a retenu une ACV dynamique qui, sur 50 ans, calcule les émissions de carbone des éléments de construction en leur appliquant un coefficient qui les diminuent plus elles se produisent tardivement. Cette méthode favorise de fait l’usage du bois. Le béton, idéalement décarboné, sera réservé aux infrastructures voire à des planchers bois-béton. Pour réduire l’empreinte carbone des matériaux de construction, la solution la moins coûteuse restera d’en réduire la quantité et donc les volumes qu’ils serviront à créer. On peut donc imaginer que les futurs bâtiments seront plus compacts qu’aujourd’hui. La seconde est la limitation, en été, du nombre d’heures d’inconfort, correspondant à une température intérieure maxi qui variera entre 26°C et 28°C. La climatisation étant encore moins envisageable que dans les réglementations précédentes, de gros efforts devront être faits pour mettre les locaux à l’ombre, en utilisant des masques naturels (arbres, ombres portées) ou imposées, comme les pare-soleils. On verra également revenir des ventilateurs de plafond ou brasseurs d’air. La troisième est le bonus de consommation accordé aux énergies renouvelables et autoconsommées. Les façades, toits et pelouses (car la parcelle fait désormais partie du périmètre de la norme) pourraient se couvrir de panneaux solaires et autres systèmes de chauffages thermodynamiques, dans la limite, bien-sûr, de leur poids carbone ...
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  • Mieux maintenir pour croitre plus durablement

    Xavier Baron, Chercheur intervenant BCRH -Membre fondateur CRDIA

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    Dans le contexte d’urgence climatique et d’incertitudes qui est le nôtre, la maintenance émerge au centre de la création de valeur économique et sociale.

    Dans les Services aux Environnements de Travail (1,4 millions de travailleurs, pour 102 milliards de CA en 2022), personne ne sait dire encore ce que représentent les multiples emplois de la maintenance. Longtemps méconnus et méprisés, ces métiers sont toujours « silotés » à l’issue d’un demi-siècle d’externalisation, mal valorisés dans les représentations comme dans les contrats….

    Ils permettent pourtant d’entre-tenir (faire tenir ensemble) et de faire durer en conditions de bon fonctionnement les investissements productifs consentis dans les années et les décennies précédentes. Ils contribuent à la durabilité, la réparabilité, au refus de l’obsolescence prématurée, au réemploi et à la circularité. Toujours plus importants pour permettre un allongement de la durée d’usage des installations en fonction, ces emplois croissent encore au fur et à mesure des installations nouvelles, y compris pour répondre aux besoins en infrastructures des productions informationnelles. « Immatérielles », ces activités sont également exigeantes en réseaux et systèmes à maintenir, et gourmandes en énergie.

    Faiblement substituables, non délocalisables et peu automatisables, les emplois de la maintenance sont moins menacés par l’intelligence artificielle ou des tendances à la réduction des surfaces que bien d’autres emplois réputés plus nobles. Maintenir exige une présence et des interventions humaines, des compétences engagées dans un rapport intime au réel, aux usages et au temps. Maintenir se joue dans un temps long, récurrent, patient et vigilant, bien différent du temps court de la création et de la finance. Il est parfois dans un prolongement (faire durer l’utile), parfois dans une recherche d’éternité de l’irremplaçable (œuvres d’art)...

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  • Le travail, un droit ou un devoir?

    Dominique Chartier, Consultante senior AJC

     - Facilities, site du Facility management Les États Unis ont leur 5ème amendement, nous avons le 5ème alinéa du préambule de la Constitution qui affirme « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ». Notre Premier ministre y a fait référence, le confrontant au 7ème alinéa plus connu, en lançant « Les Français (…) savent que la grève est un droit, mais je crois qu’ils savent aussi que travailler est un devoir » en réaction au  mouvement de grève perturbant la circulation des trains en plein week-end de vacances scolaires. On peut être tentés d'opposer le droit de grève et le devoir de travailler comme s'ils avaient la même valeur mais cela tient de l'illusion. Un solide principe rhétorique veut que dans une antithèse, ce qui vient après le « mais » prédomine. On peut ainsi exprimer tout aussi bien l’inverse: « C’est vrai que nos textes posent un devoir de travailler, mais le droit de grève est constitutionnel », tout le monde entend alors que c’est le droit de grève qui doit avoir la prééminence. La dimension implicite du discours est au cœur de l’actualité. La suppression progressive de l’ASS - qui pourrait représenter quelque 2 milliards de dépenses en moins - encouragerait les demandeurs d’emploi en fin de droits à revenir sur le marché du travail. Elle s’inscrit dans l'ambition générale de « déverrouiller le travail en incitant à l’activité »....
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  • Vers une nouvelle normalité !

    Laurent Botton, Directeur de Pôle - Weyou

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    Depuis l’épidémie de Covid-19, le rapport au travail a été modifié. Il s’agit désormais de trouver un nouvel équilibre, une nouvelle normalité professionnelle pour les collaborateurs. Si l’adoption d’un modèle hybride entre télétravail et présentiel semble être devenue le nouveau principe de fonctionnement, très peu souhaite exercer leur emploi uniquement en home office (entre 7 et 10% selon les études).

    Le bureau demeure donc attractif : interactions spontanées avec les collègues, cadre plus propice au travail, émulation…

    Reste que le bureau doit fondamentalement se réinventer afin de répondre aux nouvelles exigences des collaborateurs en matière de services, d’usages, de flexibilité et proposer une « expérience utilisateur » selon l’expression consacrée. Le Salon l’Environnement de Travail et des Achats propose un tour d’horizon des évolutions et innovations en matière de services aux collaborateurs mais également de gestion technique du bâtiment et de transformation digitale.

    La tenue du salon, auquel plus de 150 entreprises exposantes prendront part, revêt une importance accrue. Quelle organisation pour les entreprises ? Quels impacts pour les collaborateurs ? Quelles nouvelles solutions ? Les questionnements sont nombreux, les innovations également...

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  • Worknight, la nuit du “future of work“ est de retour !

    Alexandre Foatelli, Rédacteur en chef de Républik Workplace et Immo

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    Une nouvelle fois, les trophées Worknight mettront en lumière les projets workplace les plus singuliers, ainsi que les innovations les plus remarquables, dans le domaine de l’environnement de travail. Les 66 candidats de cette troisième édition seront jaugés par un jury de 24 personnalités, composé de12 femmes et 12 hommes.

    En complément des lauréats choisis par notre jury, un Prix du public sera également décerné par vos votes, en amont de la cérémonie : les votants pourront choisir les projets et innovations leur paraissant les plus prometteuses et pérennes.

    Parce qu’aujourd’hui, plus que jamais, les locaux sont la vitrine d’une entreprise et que les collaborateurs en sont le cœur battant, les projets d’aménagement et les services sont devenus des enjeux incontournables dans les organisations : de la direction générale aux stagiaires, tout le monde est concerné par le devenir du workplace. Ainsi, l’ambition des trophées Worknight reste la même : rassembler au sein d’un jury éclectique tous les maillons de la chaîne de valeur de l’environnement de travail, de l’architecte à l’utilisateur, en passant par l’investisseur et l’aménageur, pour célébrer les plus beaux projets et les solutions les plus innovantes.

    Nous vous donnons donc rendez-vous le lundi 18 mars à 18h au Théâtre Mogador  pour vivre cette cérémonie d'exception !

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