
Chroniques
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L’inexorable remontée de la maintenance dans la chaine de valeur
Xavier Baron, Membre fondateur et coordinateur CRDIA
Lundi 10 Avril 2023L’ère de l’industrie a succédé au XIXème siècle à celle de l’agriculture. L’ère des services et de la maintenance est déjà engagée dans ce XXIème siècle. La valeur, le prix que l’on est prêt à payer, se déplace déjà d’un pouvoir d’acquisition à un pouvoir d’utilisation. La valeur est de moins en moins cristallisée dans le support physique, l’objet, l’équipement, le bâti…, elle est de plus en plus accessible dans l’usage. C’est déjà le cas des espaces et des lieux de travail dont les occupants sont de moins en moins propriétaires.La maintenance, discrète et moins noble que la production/construction, est promise à un bel avenir. Elle accède au premier plan de la chaine de valeur comme le montrent par exemple les effets catastrophiques d’un relâchement de l’entretien sur nos infrastructures de santé ou sur l’indisponibilité de 30 réacteurs nucléaires, parce que mal ou trop tardivement entretenus.Les technologies, la servicialisation et les enjeux écologiques expliquent l’évolution historique des emplois de l’industrie manufacturière ; de 24,5% de la population active employée en 1974 à quelques 11,5% aujourd’hui (2 745 000 salariés en 2020). En comparaison, les services aux environnements de travail représentent à eux seuls 1,4 millions de travailleurs en 2022.Bien sûr, les productions immatérielles de services seront toujours dépendantes des supports physiques ; infrastructures et énergie, câbles sous-marins et satellites, constructions et bâtis (dont les espaces de travail), les véhicules de transports et de mobilité, les centres serveurs… L’économie des services et de la connaissance consomme donc aussi des ressources et émet du carbone, mais elle peut croître, en valeur et en usages, sans saturer les espaces par les biens tangibles, sans accélérer nécessairement la crise climatique ou l’effondrement systématique de la biodiversité...Lire la suite -
Votre bureau est-il adapté au NWOW ?
Florence Chandesris, directrice projet , et Yannick Annezo, Président fondateur de Panorama
Lundi 3 Avril 2023Nombre de DRH et DET se posent encore, la désormais sempiternelle question de l’intérêt de l’utilisation des bureaux pour les collaborateurs de l’entreprise.Force est de constater que dans un nouveau contexte où le télétravail est devenu un critère d’évolution sociale mais aussi un levier de productivité pour l’entreprise, où le tiers lieu rentre progressivement dans les mœurs, où le Flex office est soit un moyen de baisse des m² donc des coûts, soit un moyen de créer de nouveaux espaces adaptés au concept NWOW ou « New ways of working », où les nouveaux arrivants sur le marché du travail enterrent déjà l’hybridation pour promouvoir la notion du swipe office, (où/ comme/ quand/avec qui je veux), la tâche s’avère complexe.Puiser dans ses fondamentaux et mettre en avant la culture de l’entreprise n’est-il pas le début de la solution ? Intensifier les leviers contributifs des environnements de travail aux vrais objectifs de l’entreprise : accroître la marque employeur, développer un engagement réciproque entre le collaborateur et la société, augmenter la qualité de vie et des conditions de travail, améliorer la performance RSE de l’entreprise, n’aide-t-il pas à construire la réponse ?...Lire la suite -
Le Salon de l’Environnement de Travail et des Achats (SETA) : Vers l’expérience collaborateur
Par WeYou Group
Lundi 27 Mars 2023Le constat est fait par chacun de nous au quotidien : la crise sanitaire a durablement transformé l’entreprise et les attentes des collaborateurs.L’environnement de travail doit donc composer avec ce nouveau contexte. De nouveaux modes de travail sont apparus ou, plus exactement, ont fortement progressé. Le maitre mot est désormais flexibilité.À cela s’ajoute les enjeux sociétaux et environnementaux qui impactent chacun d’entre nous dirigeants ou salariés.Les questionnements sont nombreux, les innovations également. Le Salon de l’Environnement de Travail et des Achats ou SETA, en témoigne.Concernant la partie exposition, les métiers « historiques » sont, bien évidemment, présents : accueil, propreté, sécurité, restauration, gestion technique du bâtiment, etc.Ils sont en pleine évolution et se transforment rapidement. Ils côtoient sur le salon de nouveaux services pour améliorer l’expérience collaborateur. La transformation digitale des entreprises, amorcée depuis quelque temps déjà, foisonne aussi d’innovationsLe SETA aborde bien entendu tous ces sujets majeurs par le biais de conférences, tables rondes et ateliers – dont celles organisées avec notre partenaire historique...Lire la suite -
Solidaires et solides : les nouveaux modèles économiques de la restauration*
Elisabeth Laville, Fondatrice d’Utopies et administratrice de B LAB France
Lundi 20 Mars 2023Des gilets jaunes aux migrants, des SDF aux jeunes éloignés de l’emploi, les crises sociales ne manquent pas, et l’engagement de restaurateurs ayant pignon sur rue à y apporter des réponses n’est pas nouveau – comme en témoignent depuis 1991, le restaurant Delancey Street à San Francisco (vaisseau amiral de la fondation du même nom, créée par Mimi Silbert pour réinsérer par l’emploi d’anciens détenus), ou encore le projet Fifteen de Jamie Oliver ouvert à Londres en 2002 (pour former et insérer des jeunes de milieux défavorisés). Plus récemment citons aussi les écoles Cuisine Mode d’Emploi(s) créées en 2012 par Thierry Marx en France (elles proposent des formations gratuites pour adultes aux métiers de cuisine)… ou encore les Cafés Joyeux qui proposent depuis 2017 des formations à des personnes majoritairement atteintes de trisomie 21 ou d’autisme.
Cette tradition est bien ancrée et très vivace comme le prouvent, ces derniers mois, de nouveaux restaurants qui placent eux aussi, de manière innovante, la solidarité...
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Le bâtiment en toute sobriété (2/2)
Alain Peuvot, Conseil en services digitaux, pour la transformation écologique du bâtiment
Lundi 13 Mars 2023Après avoir abordé la semaine dernière l'économie de ressources comme levier indispensable de décarbonation et de transition du bâtiment, l'étude met l'accent cette semaine sur l'économie de la donnée et de la fonctionnalité, favorisées et soutenues par une alliance entre low-tech et high-tech. .Le bâtiment doit être conçu ou repensé comme un organisme vivant intégré, adapté à son milieu et capable de fournir des services écosystémiques comme accueillir la biodiversité, assurer une bonne qualité d’air, purifier et stocker les eaux de pluie ou convertir la lumière du soleil en énergie réutilisable. Cela encourage la transformation des modes de vie vers des comportements de consommation et des stratégies de production plus durables et résilients.Les low techs sont une voie de solution à la sobriété mais celle-ci doit être systémique en écartant les modèles obsolètes et en soutenant une économie nouvelle fondée sur l’usage et la fonctionnalité. Ainsi, l’intelligence artificielle peut contribuer à la sobriété via la réduction de la consommation des ressources, l’inclusion, l’analyse des usages, etc.Economie de la donnée Véritable allié du développement durable en termes de réduction des matières premières et d’économies d’énergie, le jumeau numérique est l’un des leviers de la lutte contre le changement climatique. Clone représentant la complexité des systèmes des ouvrages, il assure leur pilotage en temps réel, améliore la gestion de leur cycle de vie et contribue à l’économie circulaire. Il permet de vérifier comment réduire l’impact carbone à l’aide de matériaux réutilisables et de systèmes réversibles, et rend également possible l’intervention à distance. Pour le gérer, le BOS (Building operating system) apporte la fondation digitale du bâtiment et permet de valoriser toutes les sources de données en exposant une seule API (Application program interface) globale...Lire la suite