
Chroniques
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Le futur du travail
Erwan Salmon, Directeur Général de Ring Central France
Lundi 1 Février 2021La crise du Covid-19 a tout changé : Hiérarchie et leadership repensés, outils de travail réinventés et approches collaboratives implémentées, espaces de travail bouleversés, voyages arrêtés (ou presque), développement durable activé, agilité et créativité mieux valorisées. Pour de nombreux collaborateurs, le domicile est devenu le lieu de travail principal, aux dépens du bureau. Le télétravail s’est rapidement développé cette année, et est devenu une pratique courante. Les technologies de communication seront nécessaires pour soutenir cette évolution et intégrer ces nouveaux modes de travail. Le travail à distance n’est pas passager, la manière dont nous travaillons va évoluer à long terme et les collaborateurs d’entreprises seront en lien permanent avec leurs collègues et clients, qu’ils soient au bureau, à domicile, dans un lieu de co-working ou dans un moyen de transport. Avec des équipes distribuées et mobiles, l'année 2021 confirmera la transition vers l’ère du «travail de n’importe où». Dans ce contexte, les communications en interne et en externe occupent un rôle central : les employés doivent pouvoir continuer à communiquer via des outils fiables depuis l’endroit où ils se trouvent, les entreprises évoluant de plus en plus dans un contexte international. Ces derniers mois, les entreprises se sont équipées massivement, et parfois en urgence, de solutions de communication et de collaboration à distance pour communiquer vite et bien, et délivrer rapidement les messages à leurs équipes ou leurs clients. Après cette transition en urgence, il est important de prendre en compte certains aspects essentiels pour une mise en application fiable sur le long terme. S’appuyer sur une interface unifiée et accessible à tout moment depuis tout support est notamment un axe clé pour s’adapter à la mobilité des employés.
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Les entreprises à l’heure du Flex Office…pourquoi ?
Delphine Minchella , Enseignant-Chercheur à L’EMN
Lundi 25 Janvier 2021L’idée de cet ouvrage – « Les entreprises à l’heure du Flex-Office » (L’Harmattan, 2020) est venue de la double constatation que cette forme d’organisation spatiale du travail se retrouvait souvent mobilisée dans des entreprises où on ne l’attendait pas forcément (avec plus ou moins de succès), et qu’il n’existait pas jusqu’à présent d’ouvrage dédié au sujet, à la fois indépendant et Français.
Or, ce qu’implique le Flex-Office – en finir avec un bureau bien à soi sur son lieu de travail – est loin de laisser indifférent, c’est pourquoi il paraissait important de jeter les bases d’une discussion, en rappelant au préalable ce que la science dit des relations dialectiques de l’homme à son espace de travail et les incidences que celles-ci peuvent avoir sur son engagement, sa motivation et son sentiment d’appartenance à l’organisation.
La science pour comprendre les enjeux de l’espace
La première partie de l’ouvrage est donc consacrée à la vulgarisation scientifique, car à côté de l’architecture, d’autres disciplines se sont intéressées à l’espace social : la philosophie, la psychologie environnementale, la géographie, la sociologie et naturellement les sciences de gestion avec, notamment, le développement du courant de la socio-matérialité. Toutes ont contribué à la production de grilles d’analyse permettant de mieux saisir les enjeux de l’aménagement des espaces de travail : tant du côté des entreprises avec leurs multiples ambitions managériales qu’elles tentent de faire porter à l’espace
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Les futurs diplômés du supérieur : en rupture avec les anciennes générations ?
Delphine Minchella – Matthieu Kemdji , EM NORMANDIE
Lundi 18 Janvier 2021Ceux que l’on appelle les Digital Natives – les enfants nés après 2000 qui ont donc toujours connu les ordinateurs personnels, Internet, les réseaux sociaux et les téléphones portables – ont désormais une vingtaine d’années et une partie d’entre eux est actuellement engagée dans des études supérieures.Outre sa familiarité avec ces technologies, cette génération est également durement éprouvée par l’actuelle crise que nous traversons, or cette période est aussi celle où ils déterminent les choix qui orienteront leur future carrière. Comment se projettent-ils ? leurs désirs sont-ils si différents de ceux de leurs aînés ?191 étudiants (à partir de la 3e année, venant d’écoles de commerce, d’ingénieurs, d’universités, de Paris et de Régions) ont participé à notre enquête en Novembre 2020. Interrogés d’abord au sujet de la branche dans laquelle ils souhaiteraient exercer, le marketing demeure de loin la plus populaire avec 34,2%, suivie par la comptabilité/finance pour 22,1% et la supply-chain à 14,7%. En cela, les Digital Natives ne sont guère différents de leurs prédécesseurs.Quant au type de structures qu’ils voudraient intégrer, ils sont 68,9% à vouloir rejoindre un grand groupe contre 31,1% préférant une start-up ou une PME, favorisant ainsi le caractère formateur et l’impression de sécurité et de stabilité qu’offrent Les plus grandes entreprises.Toutefois, c’est lorsqu’ils sont questionnés à propos des critères sur lesquels ils se baseront pour choisir leur futur employeur, que leurs réponses paraissent les plus contre-intuitives.Lire la suite -
La bienveillance, une chance!
Philippe Rodet, Ancien médecin urgentiste et auteur
Lundi 11 Janvier 2021Le contexte actuel a fragilisé chacun de nous. La bienveillance est plus que jamais une clé de réussite, tant en matière de santé des personnes que de productivité. Le management bienveillant est une puissante source de motivation pour les employés, permettant de recréer le désir au sein des équipes.Dans l'entreprise, le comportement bienveillant consisterait à agir pour le bien d'autrui. Mais, qu'est-ce que le bien d'autrui ? - Cela pourrait passer par le fait de fixer des objectifs accessibles avec un juste niveau d'effort. - Cela pourrait venir de la richesse en sens des objectifs aidant ainsi à se sentir utile et donc à être en bonne santé et à s’engager. - Il pourrait s’agir d'accorder un juste niveau de liberté d'action. Selon Paul Ricœur «l’amputation du pouvoir d’agir, c’est de la souffrance». A l’inverse, un juste niveau d’autonomie traduit de la confiance, source d’émotions positives. - Cela pourrait consister à témoigner de la gratitude ou à exprimer des encouragements. La gratitude, est un puissant gisement d’émotions positives. Quant aux encouragements, ils diminuent le niveau de stress, améliorent laLire la suite -
Se réinventer
isabelle Marie de marnix, Editeur de Facilities
Lundi 4 Janvier 2021Parmi les expressions les plus utilisées cette année, revient régulièrement avec la formule “Prenez soin de vous“ la notion de résilience. Utilisée à tout bout de champ et présentée comme un moyen de rebondir et de se reconstruire après le séisme du Covid-19, elle est devenue si convenue qu’elle en est irritante. Et pourtant, elle mérite mieux qu’une caricature. Elle est une promesse, une volonté, un espoir. Pour les chinois, le mot crise est constitué de deux idéogrammes Wei (danger) et Ji (opportunité). C’est le paradoxe d’une crise : c’est une situation difficile qui permet de saisir de nouvelles opportunités et de rebondir. En français le mot vient du grec «Krisis» qui signifie «décision»… ce qui doit nous inciter à réagir et aller de l’avant. Cette crise a déjà eu pour effet de nous faire passer plus rapidement qu’on n'aurait jamais pu l’imaginer à l’ère numérique : aucun secteur, aucune activité n’a pu y échapper. En parallèle, la transition écologique a cessé d’être un slogan creux pour s’imposer dans tous les domaines. L’année 2021 pourrait également se révéler pleine de nouvelles opportunités, entre le rebond de l’économie attendu et les perspectives encourageantes avec l’arrivée du vaccin.
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