
Une nouvelle étude intitulée «Your brain on ChatGPT» montre pour la première fois que l’usage des assistants IA ne nous rend pas vraiment plus intelligents, bien au contraire.
Aux États-Unis, des chercheurs du MIT Media Lab (Massachusetts Institute of Technology) ont suivi pendant quatre mois 54 étudiants et jeunes professionnels, répartis en trois groupes.
Le premier groupe utilisait ChatGPT pour rédiger des textes, le second se servait d’un moteur de recherche classique comme Google tandis que le troisième, surnommé le «groupe Cerveau-Seul», s’appuyait uniquement sur ses propres connaissances. L’activité cérébrale des participants ainsi que la qualité de leurs travaux ont été analysés, puis évalués à la fois par des enseignants humains et par une IA.
Les résultats confirment ce qu’on pouvait imaginer avec un peu de pratique et d’intuition : rédiger un texte avec ChatGPT réduit l’activité cérébrale nécessaire à la mémorisation et à la créativité. Si les textes sont produits et corrigés plus vite, ils sont aussi jugés sans âme ni style. Pire encore, cet exercice n’a rien appris au groupe sous IA, n’a développé ni l’esprit critique, ni les capacités de synthèse des participants. Et, trois mois plus tard, les mêmes participants présentent encore une mémoire de travail inférieur de15% aux deux autres groupes.
Autrement dit, quand l’IA écrit à notre place, notre cerveau se mettrait en veille. Alerte aux adolescents qui s’en servent pour faire leurs devoirs mais aussi aux adultes qui ne peuvent plus s’en passer pour rédiger un simple mail. La question aujourd’hui n’est plus d’interdire ces outils, mais d’éduquer à un usage judicieux de l’IA.
D’ici, le 25 août prochain où j’aurai le plaisir de vous retrouver, je vous souhaite un très bel été et n’oubliez pas : pensez-y à deux fois avant de lancer ChatGPT à la moindre question…