Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Avenir de la sécurité privée: Y’a qu’à, faut qu’on…

    Geoffroy Castelnau Président de DPSA Ile de France et du Groupe Sodesur

    Geoffroy Castelnau - Facilities, site du Facility management

    Un vent de rébellion, toute proportion gardée, souffle sur la sécurité privée. C’est à qui aura le dernier pris la plume ou la parole pour dire combien il est urgent de changer la donne, de renverser la table, voire même d’engager l’unité !

    Tous, et même les plus discrets jusqu’à présent, s’y mettent, découvrant les joies des blogs et autres médias sociaux. Beaucoup des constats faits sont justes, parfois pertinents. Mais aucun à ce stade ne dépasse le «Y’a qu’à, faut qu’on» ! Osons le dire puisque personne n’ose le prononcer : s’il faut avancer, avant tout il faut lever les obstacles aux avancées.

    Ces obstacles, tout le monde les dénonce. Ils ont pourtant un nom et une fonction élective fraîchement renouvelée tant au niveau de la branche qu’à celui d’une soi-disante Fédération Métier(s) spécialement recréée pour permettre à son président, là aussi, là encore, d’être reconduit…voire d’y trouver refuge en cas de coup de grisou !

    Personne n’est dupe, il s’agit uniquement de garder un pouvoir personnel faisant fi de l’intérêt général mais sachant faire croire le contraire !
    Pourvu que rien ne bouge…Mais comme il faut tout de même, de temps à autre, donner le change, on fait un coup !

    C’est ce que vient de faire Claude Tarlet (USP*) pour ne pas le nommer : en négociation de branche, il annonce, sans consulter ses partenaires patronaux, sans consulter ses propres adhérents ni son CA et encore moins les leaders de la profession, une conséquente augmentation salariale de 10%. Sans contrepartie !

    Devant le fait accompli, les leaders s’étranglent. Le SNES** comprend combien il a été une énième fois berné. D’autant que ce même SNES appelle de ses voeux depuis des années un vrai contrat social pluriannuel liant augmentation salariale significative… jusqu’à 10 % sur 3 ans mais en contrepartie d’une révision et modernisation profonde la convention collective… Proposition torpillée jusqu’ici par… l’USP et ses alliés de circonstances !

    Alors messieurs les chroniqueurs d’une (r)évolution tant attendue, qu’attendez-vous pour oser passer à l’acte et dégager les obstacles ?

    USP* : Union des entreprises de Sécurité Privée
    SNES** : Syndicat National des Entreprises de Sécurité