Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Bienveillance et espérance…

    Philippe Rodet Ancien médecin urgentiste et Expert bien-être en entreprise

    Philippe Rodet - Facilities, site du Facility management

    Selon une enquête réalisée par « Cigna International Health » auprès de 12.000 travailleurs à l’échelle internationale, relayée sur le site « Slate.fr », 84% des sondés disent ressentir du stress au travail. Chez les 18 – 24 ans, ils sont 91%.

    On peut trouver trois raisons principales à l’origine de ce problème :
    – Les conséquences de la crise sanitaire et des confinements, crise qui a fragilisé tout un chacun mais un peu plus les personnes en « construction ».
    – Un sentiment d’instabilité généralisé. Tous les jours, on entend parler de conflit, de crise climatique, de difficultés économique…
    – Une transition brutale entre des études qui se sont déroulées en partie à distance, sans liens sociaux solides, et un monde du travail où il faut renouer avec une certaine socialisation.
    Avec pour conséquence, une démotivation importante, des problèmes de santé liés au niveau de stress et au désengagement et donc un absentéisme qui s’accroit.
    On pourrait facilement se laisser aller au désespoir si l’on ne se souvenait des capacités de l’humain à réagir dans les pires situations. Le contexte actuel impose un changement de paradigme où la bienveillance serait au service d’un réel espoir de vie meilleure.

    Il est donc essentiel de faire en sorte que, grâce à des comportements bienveillants, le travail soit le plus respectueux possible de la santé des collaborateurs. Si les salariés sont en bonne santé et se réalisent dans leur travail, la société sera gagnante et l’entreprise, en renouant avec un niveau d’engagement plus important, aussi

    Parfois, des esprits mal intentionnés voient en la bienveillance, notamment dans le domaine du travail, du laxisme. C’est exactement l’inverse ! La difficulté de la bienveillance est bien de demander des efforts à chacun !

    La bienveillance demande aussi du temps pour en mesurer les effets. Expliquer, convaincre, rassurer… cela prend du temps. En outre, dans la mesure où il s’agit de comportements humains, ceux-ci ont besoin d’un peu de temps pour s’exprimer ; l’humain est, avec le temps, capable de progrès. La bienveillance, dans des domaines très divers, peut être à l’origine d’une vie meilleure au prix d’un juste niveau d’investissement de chacun et d’un peu de temps.