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  • Le CNAPS, quatre ans déjà !

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    Lors du congrès SNES d’Annecy les 19 et 20 juin et à quelques jours de sa cessation d’activités, Jean louis Blanchou, préfet , ancien délégué interministériel à la sécurité privée est revenu sur les 4 ans qu’a duré sa mission. Après avoir souligné les actions conduites et les progrès réalisés il analysa les raisons qui selon lui n’ont pas permis d’aller plus loin.

    « Au sein de l’Etat, il me semble que la volonté politique a existé », a-t-il déclaré, « mais elle a été contrecarrée par les difficultés d’affronter le temps long et le travail en profondeur quand priment le temps court de l’événement et la simplification des messages, privilégiés par les médias et les élus à l’approche d’échéances importantes ». Il estime qu’elle s’est heurtée aussi à « la méconnaissance de certains services des réalités de terrain, à des calculs personnels, ou tout simplement à la crainte du changement ».

    Au niveau des professionnels, « dont certains s’accoutumeraient fort bien du statu quo », il estime que les difficultés économiques vécues par les entreprises ont peut être conduit certains partenaires à se concentrer sur le court terme au détriment de l’anticipation, ou à vouloir faire une pause dans les réformes considérant que l’essentiel avait été fait avec la création du Cnaps.

    Concernant la moralisation de la profession, il regrette que le mouvement n’ait été ni aussi rapide ni profond qu’il l’imaginait il y a 4 ans : « certes le CNAPS existe, fonctionne et commence à produire des effets positifs. Ses agents comme les membres des CIAC et de la CNAC réalisent un travail important et utile, mais la structure qui dans mon esprit, devait se comporter comme une entreprise de services et se donner comme priorités la satisfaction de ses clients, et la productivité n’a pas été suffisamment incitée ni d’ailleurs non plus aidée par sa tutelle à se concentrer sur son cœur de métier en évitant un fonctionnement en mode administratif ».

    « Mais je veux avoir confiance pour l’avenir » conclut-il. « On progresse en se remettant en cause et je vous invite, vous, les organisations professionnelles à faire entendre vos attentes et des propositions au sein du collège. Vous y êtes d’une discrétion surprenante de la part d’entrepreneurs avisés et généralement critiques ».

    (Le préfet Blanchou quittera le ministère de l’intérieur fin juin et est remplacé par Thierry Coudert).