Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Comment mesurer la performance technique d’un immeuble ?

    Alain Houpillart, Professeur à  Paris Dauphine et Éditeur de la Lettre M2

    Alain Houpillart, Professeur à  Paris Dauphine et Éditeur de la Lettre M2 - Facilities, site du Facility management

    Elle se mesure aujourd’hui, en grande partie, d’après sa facture d’énergie. Il est donc primordial de travailler cet élément-clé qui concerne tout autant la valorisation patrimoniale que les arguments commerciaux à  la vente ou à  la location. On constate d’ailleurs que de plus en plus de locataires souhaitent des garanties sur les charges, y compris sur l’énergie qu’ils consommeront. En outre, deux atouts sont à  prendre en compte : un immeuble énergétiquement performant est plus facile à  louer et se révèle aussi plus facilement liquide.
    A titre d’exemple, retour sur un cas concret, celui de la MGEN. Propriétaire-exploitant de 24 établissements, ses hôpitaux de jour ou de soins et ses maisons de retraite occupent 200.000 m2 et les factures d’énergie, l’équivalent d’une ville de 30.000 habitants pèsent lourdement dans les comptes de résultat.
    La Mutuelle souhaitait donc mettre en place un plan d’actions global avec des objectifs quantifiables en matière d’économie et de mise aux normes dictées par le Grenelle de l’environnement. Un second objectif qualitatif était l’amélioration du confort des occupants.
    L’étude menée par E-nergy, société indépendante, a permis d’obtenir une vision exhaustive du parc bâti, de saisir son exact niveau de performance et de définir les solutions correspondantes.
    La mise en oeuvre du plan établi, pour un investissement sur 12 ans en tenant compte de l’évolution du coût des énergies, conduira à  des gains conséquents : La diminution de 40% de la consommation des bâtiments en énergie finale, un gain de la moitié des dépenses annuelles d’énergie, l’amélioration du confort des occupants, l’affranchissement du fioul source d’énergie trop coûteuse et non performante sur le plan environnemental, un gain de 20GWh/an et 6.800 T équivalent Co2 en gaz à  effet de serre.