Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Sécurité publique, sécurité privée à l’horizon 2020

    Colonel Thierry Caer Sous-directeur Sécurité publique et Sécurité routière - DGGN

    Colonel Thierry Caer - Facilities, site du Facility management

    Aujourd’hui la sécurité publique est déjà un champ partagé, associant, aux côtés et non pas en substitution des «Forces de Sécurité Intérieur», les polices municipales et les entreprises de «Sécurité Privées», dans une logique de complémentarité. La loi de 1983 puis celle de 1995 ont reconnu la sécurité privée comme un acteur et un partenaire des pouvoirs publics. Une volonté commune de moralisation et de professionnalisation a ensuite conduit à la création du «Cnaps*» en 2012, où les FSI s’impliquent et contrôlent les activités des entreprises. Deux axes de développement existent : La formation, pierre angulaire de la professionnalisation, garantissant la qualité et la fiabilité des agents de sécurité privée, quel que soit leur niveau de responsabilité ; Le développement de partenariats locaux.

    Les FSI ont un savoir-faire et une forte expérience en matière de formation sur tout le spectre de la sécurité. Il ne s’agit pas d’engager des policiers ou des gendarmes dans la formation des agents. Ce n’est pas leur mission. La police et la gendarmerie ont essentiellement vocation à participer à l’élaboration des cursus de formation et au processus de validation des acquis. Déjà engagées sur des actions concrètes, elles souhaitent les développer en proposant notamment aux dirigeants d’entreprises de sécurité privée un cycle de formation sur 30 jours à «l’Ecole Nationale Supérieure de la Police». La gendarmerie peut aussi apporter un savoir-faire en matière de management de la sécurité et dans certaines domaines techniques (aéroports avec la «Gendarmerie des Transports Aériens». Chaque emploi de sécurité privée nécessite des compétences particulières. Il s’agit de les identifier avant de mettre en place un cursus de formation spécifique (initiale et continue) qualifiant et reconnu. Les FSI peuvent contribuer à cette évolution.

    Il n’y a pas de séparation figée entre d’un côté l’action régalienne (par les FSI) et de l’autre le non régalien (la SP). Nous devons nous inscrire dans une relation gagnant-gagnant. Cela implique de mieux se connaître pour mieux travailler ensemble.

    * Conseil National des Activités Privées de Sécurité