Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Le bureau s’émancipe !

    Isabelle Marie de Marnix Editeur de Facilities

    Isabelle Marie de Marnix - Facilities, site du Facility management

    Depuis 18 ans, l’Ameublement français en partenariat avec Maison&Objet, Saguez & Partners, Wojo et le Codifab, est à l’initiative du baromètre Actineo de la qualité de vie au travail, publié tous les deux ans. La 10ème édition* qui vient d’être présentée, s’appuie sur une enquête réalisée en ligne, début 2023, par l’ObSoCo, auprès d’un échantillon représentatif de 1.200 actifs travaillant dans des bureaux.
    Depuis la pandémie, jamais nos lieux de travail n’auront évolué aussi rapidement. Ainsi, 72 % des actifs en 2023 (contre 53 % en 2019) travaillent en dehors de leur bureau, même occasionnellement, avec un taux de satisfaction de 88 %.
    Le bureau s’émancipe par le télétravail à domicile mais aussi par l’utilisation toujours plus grande des tiers-lieux que sont les locaux des clients (14%) ; puis les transports en commun ((13%) ; les terrasses, jardins, parcs publics et cafés-restaurants (12%) ; mais aussi les hôtels, les espaces voyageurs et de coworking (6 à 7%).

    Le mouvement de déspatialisation du travail se poursuit avec un fort désir de liberté pour organiser son travail aussi bien dans l’espace que dans le temps : 66 % aimeraient pouvoir travailler depuis l’endroit de leur choix ; 55 % veulent organiser leur semaine comme ils le souhaitent, sans horaires fixes, et 68 % plébiscitent même la semaine de quatre jours !

    Dans ce contexte, le travail au bureau est pourtant loin d’avoir été remisé. Actineo rappelle qu’en France, 56 % des personnes travaillent en présentiel, et pour 70 % des actifs interrogés, l’intérêt de venir au bureau réside dans le maintien des « rapports sociaux de convivialité ».
    Mais pour cela, il faut faire « mieux qu’à la maison » (pour 72 %) et créer des espaces propices à ce lien social : terrasse, lieu de détente et de partage informel, cuisine, cafétéria, restaurant d’entreprise…

    Il reste que les espaces de travail ne sont pas toujours à la hauteur des attentes : 45 % pensent que leur employeur ne se préoccupe pas de leur bien-être au travail, alors que cela devrait être la priorité pour 84 %. La part des actifs satisfaits de leur qualité de vie au travail est passée de 87 % à 77 % entre 2019 et 2023. La moitié souffre de stress au travail, soit 4 points de plus qu’en 2019. Et la tentation du désengagement (quiet quitting) est manifeste chez 60 % des 35-44 ans.

    *Pour accéder à l’étude complète, cliquez ici