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  • Le Flex-office, état des lieux post-covid : comparaisons d’usage et de perception – l’Angleterre (2/2)

    D. Minchella Enseignant-Chercheur à l'EM Normandie G. De Campos Ribeiro Professeure à Paris School Business

    D. Minchella Enseignant-Chercheur à l'EM Normandie - Facilities, site du Facility management

    La semaine dernière nous exposions les résultats de notre vaste enquête menée notamment en France et en Angleterre au sujet de l’usage et des perceptions que les individus ont du Flex-Office post-Covid.
    Nous mettions en avant les principaux résultats obtenus pour la France qui montraient que l’usage du Flex demeure marginal chez nous ; que le bureau privatif reste la solution spatiale la plus prisée et que les moyens et grands open-space (réunissant plus de 10 personnes) sont désignés comme les aménagements les moins plébiscités de nos répondants Français.
     Cette présente tribune est consacrée aux résultats de l’Angleterre sur une base de 517 répondants (après nettoyage des données).
    Même rejet des grands open space
    Les Anglais interrogés travaillent majoritairement dans des espaces collectifs : 20% dans un bureau partagé à deux ou trois, 17% dans des open space de plus de 10 personnes, et 18% dans des espaces de plus de 24 personnes. Le bureau individuel concerne nettement moins de salariés qu’en France (31% contre 10%), mais tout comme en France, nos répondants anglais ne souhaitent pas travailler dans de grands open space, toutefois leur rejet est moins marqué, puisqu’ils le placent sensiblement au même niveau que le Flex-Office et – de façon surprenante – au même niveau que le bureau privatif ! Une prochaine exploration qualitative sera menée pour tenter d’apporter des éléments de réponse à cette étonnante divergence culturelle.
    Un Flex-Office toujours peu répandu
    Les Anglais ont ainsi placé en première et deuxième positions de leurs aménagements préférés les petits bureaux partagés et les petits open space allant jusqu’à 9 individus. Quant au Flex-Office, même si son usage est deux fois plus commun chez nos répondants d’Outre-Manche, pour autant il ne dépasse pas les 4% d’utilisateurs (nous rappelons que notre enquête concerne l’ensemble des territoires nationaux et pas uniquement les grands centres urbains).
    Conclusions
    Même si le Flex-Office a déjà fait couler beaucoup d’encre, pour autant son usage n’est pas si répandu, y compris en Angleterre. Il ressort de notre enquête que son principe même ne parait pas être si problématique, en revanche nous ne pouvons que souligner le rejet persistant des grands plateaux ouverts. La solution serait-elle donc de ne le développer qu’en petits ilots ?