Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • L’engagement RSE ne s’arrête pas aux portes de l’entreprise

    Emmanuel Poidevin Fondateur et Directeur général d’Aproval

    Emmanuel Poidevin - Facilities, site du Facility management

    Aujourd’hui, nombres d’entreprises ont implémenté une politique RSE (Respon-sabilité Sociétale et Environnementale). Mais cet engagement ne s’arrête pas aux murs des organisations. D’après Bpifrance, 8 fournisseurs sur 10 sont désormais sollicités sur leurs pratiques sociales et environnementales. Car le niveau d’engagement RSE des fournisseurs impacte la stratégie de sourcing et l’empreinte environnementale des produits de l’entreprise.

    Pourtant d’après l’étude d’Altares, seulement 39 % des entreprises évaluent leurs fournisseurs sur le plan de la RSE. Le principal obstacle est le manque de standardisation et de leadership en matière de données : comment collecter et surtout quelles données collecter.

    Aujourd’hui la notation ESG (environnement, social et gouvernance) est le standard international d’évaluation de la performance durable des entreprises. Ces 3 piliers structurent l’ensemble des exigences de reporting et de conformité comme l’exige le directive CSRD. L’environnement avec l’empreinte carbone, la consommation d’énergie, la gestion des déchets, ou encore l’utilisation des ressources naturelles. L’aspect social notamment avec les conditions de travail, les droits de l’homme, la contribution aux communautés locales… et enfin la gouvernance, avec les pratiques de gestion, la transparence et l’éthique des affaires.

    Chaque secteur doit adapter ses actions aux spécificités de sa chaîne de valeur. Parfois l’enjeu sera plus l’aspect social qu’environnemental et vice-versa. L’enjeu aujourd’hui est d’avoir accès à ces informations et de les agréger facilement. Cela peut être long et coûteux.

    Certaines entreprises ont déjà pris une longueur d’avance en structurant leur démarche d’évaluation grâce à des solutions logicielles qui se connectent directement à différentes bases de données mondiales ESG et RSE. Ils agrègent et recoupent les notations. Cela permet une première évaluation. Elles permettent d’aller encore plus loin en automatisant la collecte et la vérification des formulaires et documents fournis par les fournisseurs, pour avoir une vision claire et complète de leur niveau d’engagement en matière de RSE.

    Ces démarches sécurisent la chaîne d’approvisionnement, mais vont bien au-delà en nourrissant des relations plus durables, fondées sur la confiance et la transparence. La RSE ne peut pas être une simple promesse de façade, elle doit être vérifiable. Dans un contexte où le moindre incident peut avoir des répercussions médiatiques immédiates, il est impératif de ne plus considérer les fournisseurs comme un angle mort de la stratégie RSE.