Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Parlez vous couramment le « best buy » ?

    Marcel LÉVY - Rédacteur en Chef de DéplacementsPros.com

    Marcel LÉVY - Rédacteur en Chef de DéplacementsPros.com - Facilities, site du Facility management

    Difficile d’être acheteur de voyages dans son entreprise en 2013. Ecartelés entre la direction financière qui pense à  ses budgets et les RH qui veulent préserver à  minima leurs voyageurs… les spécialistes du travel ne savent plus à  quels saints se vouer. Plus qu’une affaire de religion économique, c’est l’organisation même des achats qui évolue.
    L’exercice est compliqué et difficile à  engager. D’autant que le « best buy » (entendez « acheter au meilleur prix ») est devenu la ligne bleue des Vosges que toutes les entreprises veulent voir de loin.
    « Moins cher, moins cher… » voilà  donc le mot clé de cette année qui débute. Mais moins cher ne veut rien dire. Acheter de l’aérien, de l’hôtellerie ou de la location de voitures ne s’improvise pas. Oui on peut voler à  bas prix, habiter en chambre d’hôtes et prendre bus ou lever le pouce… Mais soyons sérieux, le voyage d’affaires mérite mieux.
    Quelles frontières entre le Travel management et l’achat ?
    Au fil des années, elles sont devenues de plus en plus complexes à  définir. Voire même fragiles en raison de la pression économique qui pèse sur le dos des Travel Managers. Mais cette pression, souvent répercutées sur les voyageurs eux-mêmes, n’est pas sans conséquence au final. On sait tous que Le choix du best buy n’est pas une priorité même s’il reste la base de travail. La solution est dans l’équilibre de la politique voyage et de celle du voyageur. Une sorte de fil invisible où le funambule est l’acheteur et le crocodile, le contrôleur financier. Ecouter le voyageur ne veut pas dire forcément dépenser plus. L’éduquer en matière de voyages c’est lui garantir le meilleur rapport qualité prix à  la date choisie : « le best buy se plie à  l’instantanéité de la demande là  où la qualité du voyage demande de l’anticipation ».
    La contrainte mise en place dans les entreprises autour du voyage d’affaires, qui est redevenue plus une dépense qu’un investissement, n’est que le début d’une gestion plus drastique des moyens mis à  disposition des voyageurs. Mais l’économie sans le suivi des voyageurs ne veut rien dire. Le meilleur best buy n’est que le mariage des besoins associé à  la contrainte économique. Une quadrature du cercle que personne ne veut résoudre mais que tout le monde veut contourner.