Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Quelle nouvelle sécurité privée pour demain ?

    Jean-Pierre Tripet, Président du SNES

    Jean-Pierre Tripet,  - Facilities, site du Facility management

    Oser penser librement, oser prétendre à l’intelligence, oser sortir des vieux schémas convenus, oser pour reprendre l’expression de Kant, sortir de la majorité passive. C’est avec cet esprit que le SNES et ses membres abordent l’avenir de nos métiers.

    Après la phase 1 de la moralisation, de l’encadrement réglementaire et du code de déontologie, la seconde étape prioritaire est celle de la professionnalisation opérationnelle du métier.
    Cela passe au sein de notre branche professionnelle et de ses instances légitimes, par un dialogue social débloqué et libéré d’influence monopolistique qui l’ont figé des années durant dans l’immobilisme.
    Cette nouvelle sécurité privée tourne la page d’une sécurité privée (à la papa) qui ne répond plus aux enjeux, ni aux exigences de la profession.

    La proximité agent-citoyens a durablement changé la donne. La surveillance humaine de demain, c’est plus de polyvalence et plus de poly-compétence. C’est, entre autre, pour nos prestations, un mix homme et technologie. Ce sont des expertises, des spécialités plus affirmées, adaptées et personnalisées pour les clients. C’est la mise en œuvre de solutions globales, drones, robots, dispositifs cyber intelligents. C’est aussi, des agents mieux encadrés, mieux managés et mieux formés. Des agents dotés de capacités de réactions et d’intelligence situationnelle que le CQP est incapable de transmettre aujourd’hui.

    Performer, professionnaliser, spécialiser, former, équiper, en toute déontologie et responsabilité cela à un prix bien sûr. Il s’agit de passer d’une vision réductrice de coût de la sécurité à une valorisation de la sécurité, à un investissement justifiable avec suivis, rapports, audits, procédures de qualité, certification, normalisation. C’est dire si le paradigme ancien sur lequel notre métier repose, doit évoluer.

    Cela passe aussi par le soutien de la formation privée constituée d’un riche réseau national, et non par le soutien (financier) d’un unique institut de formation centralisé.