Chroniques - Facilities, site du Facility management Chronique

  • Quelles tendances pour le bureau sur orgatec 2022 ?

    Stéphanie CONSTANT-PERRIN Dirigeante d'Empresarial

    Stéphanie CONSTANT-PERRIN - Facilities, site du Facility management

    Orgatec, la grand messe internationale du mobilier de bureau, s’est tenue en octobre à Cologne. Une édition attendue car la première pour bien des visiteurs et des fabricants depuis l’arrêt imposé par la crise sanitaire.
    La biennale n’a certes plus l’ampleur qu’on lui a connue, moins de halls et d’exposants, mais elle reste une belle vitrine et le rendez-vous de la profession. La France était bien représentée avec notamment Buronomic, Manade mais aussi Sokoa et Eurosit. La société nivernaise y a présenté ses assises Modul@, au look vintage et aux configurations multiples.
    Sur Orgatec 22, point de « révolution » en matière de concept fonctionnel.
    Les produits éco-conçus étaient mis en avant sur bien des stands. Citons le siège Path de chez Humanscale fabriqué à partir de filets de pêche retirés des océans, la chaise outdoor et indoor Fluit de chez Actiu, fabriquée à partir de cageots de fruits, le siège en composite de feuilles et bois d’olivier de Forma 5, la nouvelle version du siège Drumback de Viasit climatiquement neutre qui utilise les tissus à base de bouteilles plastiques Tail et Tonal de chez Gabriel.
    Les cabines pour se réunir ou s’isoler étaient légion, les panneaux acoustiques en feutre aussi, les postes debout assis – encore boudés en France – plus présents et les versions domestiques de postes de travail avec des factures et des esthétiques inégales.
    Quelques stands avec un effort de décoration patent : un graphisme flashy très BD pour l’un, une conque en bois très architecturale permettant un jeu de caché/montré et dedans/dehors pour l’autre (Famo), ou encore une version XXL cuivrée de son élégante bibliothèque Q18 chez Alea.
    Des évolutions notables dans les coloris tendances : exit – ou presque – le moutarde et le vert prairie parfois criards, place aux couleurs douces, pastels avec une prédominance de rose, de terracota et de vert gris olivier.
    Enfin, saluons l’exposition très exhaustive qui a recensé les matériaux pouvant être recyclés ou détournés par l’industrie mobilière. On y découvrait des échantillons à base de noix de coco, de pelures d’orange (et la lampe qui en fut tirée), de « cuir » d’ananas, de résidus de brassage de la bière, de liège suffisamment solidifié pour en faire un skate board, de fils usagés, d’écailles de poisson, même si on était loin du galuchat, ou plus macabre, des panneaux avec inclusion d’os…
    Avec une telle exposition, si la révolution n’était pas au rendez-vous de 2022, gageons qu’elle est en marche pour 2024…