Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Non, l’agilité ne s’industrialise pas !

    Gilles Dedieu , Coach agile chez Scalian

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    Nous sommes dans l’ère de l’«agile». Longtemps associée aux startups et petites structures, l’agilité se répand dans les sociétés de plus grande taille. Les industries, les grands groupes bancaires, les administrations se sentent tenues de devenir «agiles». Face à l’impériosité d’évoluer avec la transition digitale et un management en quête de sens, l’agilité est employée à toutes les sauces. Pour le meilleur comme pour le nettement moins bon.
    L’agilité, c’est un état d’esprit, une posture qui favorise principalement la prise en compte du changement, inhérent à notre époque (le monde change de plus en plus vite), ainsi que l’amélioration continue personnelle et de l’équipe. Le changement est alors perçu comme une chance de faire le bon produit ou rendre le bon service, et non pas comme un problème. Mais l’agilité n’est pas la solution à tout. L’agilité n’est pas un but en soi, c'est un moyen d’améliorer le fonctionnement d’une équipe pour commencer, voire d’une organisation dans un deuxième temps. Il est facile de laisser croire que l’on peut industrialiser la mise en œuvre de l’agilité aux moyens de «patterns».
    C’est oublier que les collaborateurs sont des humains tous différents et non pas des «ressources» interchangeables.
    C’est oublier que l’agilité n’est pas une méthode mais bien un état d’esprit.
    C’est oublier que l’élément «atomique» du dispositif est bel et bien l’équipe
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  • La restauration, maillon essentiel de la transition et résilience alimentaires

    Elisabeth Laville, Fondatrice d’Utopies

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    Considérés «commerçants non essentiels» au soir du 14 mars, certains restaurateurs ont très rapidement prouvé qu’ils pouvaient apporter une contribution positive dans la gestion de la crise du coronavirus et réinventer leur métier en mettant, les circuits courts et les produits locaux au cœur de leur modèle.
    Prises dans l’urgence, ces initiatives sont riches d’enseignements et méritent d’être pérennisées demain. En même temps que la crise a mis KO le secteur, elle semble jouer un rôle d’accélérateur de tendances déjà à l’œuvre : recours à des filières alimentaires courtes et locales, solidarité contre les inégalités et les discriminations, préférence aux commerces locaux et indépendants, transparence sur la provenance des produits, soutien et mise en avant de l’agriculture paysanne, croissance des ventes des produits bio.
    Une chose est sûre : les pratiques apparues pendant les 50 premiers jours de la crise ont développé dans la restauration des qualités nouvelles. Celles-ci pourraient à long terme permettre au secteur de mieux faire face à d’autres aléas, climatiques notamment. Surtout, elles confortent la restauration comme un maillon essentiel de la transition et la résilience alimentaires.
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  • Environnements de travail : nouvelle normalité ?

    Yannick Annezo et Stéphane Hullin , Président et Directeur de Panorama

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    Notre retour d’expérience suite aux missions de conseil menées durant les semaines passées avec nos clients, est qu’il n’y a pas un modèle universel d’environnement de travail «post-covid» mais des modèles qui tiennent compte de la culture sur laquelle l’entreprise a bâti sa stratégie et ses fondamentaux.
    Conséquemment à la crise sanitaire et économique qu’il a engendrée, le Covid 19 marquera durablement de son empreinte le monde du travail. Désertion des bureaux, recours massif au télétravail, le dictat imposé par le virus aura en trois mois, brisé une stabilité acquise depuis des décennies.
    Un printemps de confinement plus tard, nous percevons déjà le dessin d’une nouvelle normalité du monde du travail apparaitre. Les entreprises vont devoir revisiter leur stratégie immobilière dans un contexte de choix cornélien entre qualité de vie sur le lieu de travail et promotion d’un télétravail plébiscité mais peu organisé. Le domicile s’improvise comme une alternative qui pourrait devenir un espace central de travail pour beaucoup d’actifs. Le bureau tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est plus l’unique lieu de production de travail individuel pour le collaborateur.et se mue peut-être en un espace dédié au travail collectif et aux liens sociaux.
    Portée par la nécessité de répondre aux enjeux de cette nouvelle normalité, l’entreprise se doit d’accompagner la faculté de résilience de ses collaborateurs en construisant un modèle de service qui réponde aux enjeux de mobilité et de spatialité des environnements de travail, et qui passe par une évolution drastique de l’expérience utilisateur et de l’usage de lieux.
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  • Stress et coronavirus : une liaison dangereuse...

    Philippe Rodet, Médecin urgentiste et auteur

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    L’épidémie que l’on vient de traverser a des impacts majeurs. Elle a augmenté le niveau de stress chez un nombre significatif de personnes avec des conséquences importantes sur la santé et sur l’engagement.
    Il convient ici de différencier les conséquences à court terme et celles à moyen terme. À court terme, on va avoir un impact du stress sur la santé et sur l’engagement. A moyen terme, le risque sera essentiellement sur le plan psychique. On sait que les crises génèrent du stress dans un premier temps et ont un impact sur l’état moral dans les mois et années qui suivent, avec un point culminant à trois ans.
    Il est donc logique d’essayer de diminuer le niveau de stress et d’augmenter la motivation.
    Pour diminuer le niveau de stress des collaborateurs, il est important de bien les accueillir et de les rassurer. Cela passe par le fait de prendre de leurs nouvelles et de leurs familles et de leur exprimer la joie que l’on a de les retrouver. C’est aussi les aider à voir le sens de leur mission en expliquant l’importance de reprendre le travail afin de renouer avec une stabilité économique durable.
    Rassurer repose sur la mise en place des mesures barrières, la désinfection des surfaces contacts (poignées de porte, boutons d’ascenseurs…) avec des solutions adaptées et le respect d’une distance suffisante d’au moins un mètre entre les personnes.
    Rassurer passe aussi par l’explication de l’aspect réaliste de la stratégie économique.
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  • Repenser et réorganiser les espaces de travail

    Soraya Belhadia, Directrice Générale Atelier OZ

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    Si le télétravail a conquis un bon nombre de salariés pendant le confinement sanitaire, les bureaux gardent tout leur sens et importance,  d’autant plus pour ceux qui n’ont pas bien vécu le télétravail.
    Si le télétravail va perdurer, et que les salariés viendront moins souvent au bureau, il n’en demeure pas moins que les collaborateurs vont s'y rendre pour trouver des outils technologiques qu’ils n’ont pas chez eux mais surtout, pour voir du monde, pour échanger, pour partager, et pour ne pas se sentir isolés. Après ces mois de confinement, ils ont envie de prendre l’air, de se retrouver dans l’entreprise avec qui ils partagent les valeurs et de ressentir à nouveau cette appartenance.
    Dans un premier temps, il va falloir rassurer les collaborateurs et leur démontrer que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer leur sécurité et que les mesures gouvernementales de distanciation physique ont été appliquées. Il va aussi falloir composer avec le télétravail afin de réintégrer les locaux progressivement, d’autant plus que certains bâtiments ne peuvent pas accueillir l’ensemble de leurs collaborateurs en appliquant la distanciation physique des 1,50 mètres et 4m2 par personne.
    Dans un second temps,
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