
Chroniques
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DROIT DE RÉPONSE
Le bureau du SNPA
Lundi 25 Mai 2020Suite à la publication de la Chronique «Crise covid-19 : Amer constat pour l’Accueil» de Geoffroy Castelnau, Gérant d'Altes Accueil, le 18 Mai dernier, le SNPA (Syndicat des Prestataires d'Accueil) nous a fait parvenir le droit de réponse suivant :
Des crises, nos sociétés en ont toujours traversées et malheureusement celle que nous vivons actuellement ne sera pas la dernière. Elle est toutefois exceptionnelle par plusieurs aspects : c’est une crise mondiale, économique et sanitaire. Des Cassandre, il y en a beaucoup dans ces moments d’incertitude, mais le bureau souhaite vous adresser un message d’espoir : l’activité économique reprendra le dessus avec, comme souvent en sortie de crise, une vigueur renforcée. Les services rendus par nos sociétés ne vont pas disparaitre. Ils témoignent, depuis des décennies, de leur utilité. Preuve en est, les métiers de l’accueil ont d’ailleurs fortement évolué ces dernières années et c’est l’innovation et la recherche de nouveaux services et de nouvelles façons de produire qui ont rendu, et rendent encore, nos relations avec nos clients plus fortes et plus essentielles. Quelques semaines avant cette crise, nombre de grandes figures de l’économie insistaient encore sur l’enjeu du contact client et de l’accueil dans leur industrie. Ce n’est pas une incantation mais la conviction des clients de notre secteur. La valeur ajoutée d’une prestation d’accueil de qualité est une évidence. En revanche, est-ce que cette crise va avoir des conséquences à long terme sur nos métiers ? Très certainement. Nous allons devoir nous réinventer, trouver de nouvelles manières de produire et de nouveaux équilibres économiques. Cette démarche, nous souhaitons pouvoir la partager entre professionnels du métier, mais également avec nos clients. Car ce sont bien eux qui vont nous éclairer sur les nouveaux besoins de leurs industries. À nous d’y répondre en nous adaptant au contexte actuel en faisant valoir nos “ savoir-faire !”L’État Français a soutenu jusqu’à présent tous les acteurs économiques du pays, c’est une chance.Lire la suite -
Crise covid-19 : «Amer constat pour l’Accueil»
Geoffroy Castelnau, Gérant Altes Accueil
Lundi 18 Mai 2020L’Accueil en entreprise et événementiel font partie des métiers dont on ne parle que trop peu mais qui souffrent vraiment en cette période de crise sanitaire. Et pourtant nos hôtesses sont le premier sourire à l’accueil d’un bâtiment, le premier contact qui représente normalement au mieux l’utilisateur pour ses visiteurs et clients.Les Chiffres d’Affaires sont à moins de 10% pour l’un et à 0% pour l’autre. L’un va redémarrer lentement, l’autre attendra septembre au mieux !Et si le chômage partiel aide nos salariés, il n’aide pas nos entreprises à survivre. Avec un maximum de 10% de CA en avril mais seulement 40%, voire 60% en mai et juin pour l’accueil en entreprise et la fermeture des accueils dans beaucoup de sociétés, vers qui pouvons-nous nous tourner pour survivre demain ?Des PGE (Prêts Garantis par l’Etat) sont demandés mais devront être remboursés et cela fragilisera encore plus les Pure-Players de l’accueil.Il reste certains clients qui, dans le meilleur des cas, acceptent de régler un forfait mensuel de 30% pour payer intégralement nos personnels et subvenir à une partie de nos frais fixes, mais d’autres ne l’acceptent pas... Ils font le choix de ne pas être partenaires, de ne rien payer. Ils ne sont pas reconnaissants d’un service rendu depuis des années pour beaucoup... Nos clients souffrent aussi mais combien ont 85% de masse salariale dans leur CA qui a, lui, baissé de 90% ? L’accueil sera-t-il encore utile dans des bâtiments à moitié vides et sans visiteurs...Quant au retour à la normale, les promesses parlent de septembre 2020 ou 2021 ?Lire la suite -
La sauvegarde de la « pause-café » !
Xavier Vuillemin, Directeur commercial et marketing chez Café Caron
Lundi 11 Mai 2020Voici enfin la fin du confinement ! Elle marque le début d’une nouvelle période, celle attendue par tous pour pouvoir sortir plus facilement, circuler, retrouver progressivement nos proches, recommencer à se projeter.Et pourtant cette période risque d’être marquée par la peur : la peur du virus toujours, la peur de l’autre, la peur d’approcher son voisin - celui que l’on saluait tous les soirs en applaudissant nos soignants qui se sont battus pendant deux mois pour sauver des vies. Et si ce voisin que l’on redoute désormais une fois assis à nos côtés dans le RER était infirmier ou médecin ? Et s’il faisait partie de ces héros de notre société qui ont sauvé des vies en épuisant la leur ?Dans une matinale, un journaliste a récemment fait un reportage sur un autre type de peur. Celle des machines à café dans les entreprises, signant même leur mort future. Le distributeur qui sert automatiquement un café serait-il devenu un ambassadeur du virus ? C’est une farce. Et pourtant elle n’est pas drôle.Combien de salariés qui se lèvent aux aurores tous les matins pour remplir et nettoyer ces distributeurs ont vu ce reportage ? Combien de patrons de PME de la distribution automatique ont vu ce reportage ? Combien de personnels soignants qui y ont trouvé un moment de réconfort pendant ces deux mois ont vu ce reportage ? Enfin, combien de salariés se retrouveraient sans emploi si le distributeur s’éteignait soudainement dans l’entreprise ?Quelques jours plus tard, dans une autre matinale, un journaliste a fait un reportage avec un angle opposé, présentant les bonnes pratiques mises en place pour se rendre dans les espaces café en toute sécurité. Baliser, distancier, afficher, organiser et réguler l’accès pour sécuriser plutôt qu’interdire. La machine à café avait retrouvé toute sa place au sein de l’environnement de travail ! Finalement, ce n’était pas si difficile à mettre en œuvre.Lire la suite -
Le devenir des loyers des baux commerciaux en période de Covid-19?
Bernard Boutonnet, Président de Ravene Conseil
Lundi 4 Mai 2020La législation nouvelle : La loi adoptée le 22 mars 2020 prévoit des mesures pour les entreprises, elle a renvoyé à une ordonnance du 25 mars 2020 et à plusieurs décrets également publiés au mois de mars, le but étant tout à la fois d’indiquer le champ d’application des entreprises concernées et la possibilité pour elles de demander auprès de leur propriétaire Bailleur, une suspension du paiement des loyers et des charges.L’expérience actuelle montre que le champ d’application de ce texte s’avère être relativement restreint et qu’il ne s’agit pas d’une suppression des loyers mais simplement d’une suspension.Argument supplémentaire, la loi du 25 avril 2020 de finances rectificative pour 2020 prévoit dans son article 3, un dispositif rendant déductibles les abandons de créances de loyer accordés par les Bailleurs à une entreprise, tous les Bailleurs sont concernés par ce nouveau dispositif A ce moment de la réflexion, le plus logique serait donc que les deux parties se rapprochent et déterminent ensemble un protocole d’accord le plus précis possible.La législation existant déjà : Dans de nombreux cas, il semble peut-être préférable en cas de difficulté avec le propriétaire que le Preneur fonde son argumentation sur des éléments de droit existants déjà et notamment : La force majeure, elle est définie par l’article 1218 du Code Civil comme un événement imprévisible et irrésistible rendant impossible l’exécution d’une obligation. L’irrésistibilité signifiant que l’événement doit être inévitable et ses effets insurmontables ;Lire la suite -
Les entreprises prestataires face au Covid-19 (2ème partie)
Delphine Minchella et Edouard Vinçotte , Enseignant-Chercheur et Docteur en Sciences de Gestion
Lundi 27 Avril 2020Dans notre tribune de la semaine dernière, nous évoquions la façon dont les dirigeants des entreprises prestataires avaient protégé leur personnel détaché face à la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Nous souhaitons désormais compléter nos propos en mettant en lumière les comportements que leurs agents en contact ont adoptés - au-delà des gestes barrière - pour rassurer leur clientèle, et comment ces entreprises entendent continuer de le faire à travers de nouveaux process et expertises.
Le sens du service dans l’ADN
L’ensemble des entreprises que nous avons consultées pour notre recherche partagent un constat marquant quant aux réactions de leurs collaborateurs sur le terrain : beaucoup de solidarité, de courage et très peu de défections face au danger, et ce, nonobstant le manque de matériel de protection auquel nous sommes pour l’instant tous confrontés. Cette continuité d’activité, certes généralement dégradée mais sur laquelle les clients peuvent compter s’ils en expriment le besoin, s’est observée dans tous les secteurs du Facility Management. Pour Corinne COLSON-LAFON, Directrice Générale Fondatrice de Steam’O, cet engagement a beaucoup à voir avec la nature même des gens qui choisissent ces métiers : « Rendre service est dans notre ADN, donc on est là quand il y a une panne, on est là quand il y a un problème ».
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